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TDAH – des indices sur la façon dont le cerveau filtre les distractions

Des chercheurs ont découvert que le thalamus, une partie du cerveau, joue un rôle clé dans la capacité à ignorer les distractions, selon une étude publiée dans la revue Nature.

Cette découverte pourrait aider à comprendre les symptômes observés chez les patients atteints d’autisme, de trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) et de schizophrénie.

Le Dr Francis Crick avait proposé il y a trois décennies que le thalamus régule l’activité du cortex, permettant ainsi de se concentrer sur une tâche spécifique.

Les chercheurs ont désormais une meilleure compréhension des mécanismes de filtrage des distractions.

 

Des signaux à un endroit profond du cerveau piloté par les neurones PFC ?

Les scientifiques pensaient que le cortex préfrontal (PFC), situé à l’avant du cerveau, était responsable de la sélection des informations pertinentes.

Cependant, l’étude suggère que les neurones du PFC envoient des signaux aux cellules inhibitrices du noyau réticulaire thalamique (TRN) situées plus profondément dans le cerveau.

Les chercheurs ont mené des expériences sur des souris, les entraînant à se concentrer sur des signaux lumineux ou sonores pour trouver une récompense. Lorsque les neurones du PFC étaient réduits au silence, les souris étaient moins capables de se concentrer et commettaient plus d’erreurs.

En revanche, lorsque les neurones du cortex visuel étaient réduits au silence, cela n’avait aucun effet sur l’attention.

Les chercheurs ont également découvert que l’activation des neurones TRN visuels rendait la saisie visuelle non pertinente plus distrayante, tandis que la désactivation de ce circuit rendait la saisie sonore moins distrayante.

Ces résultats suggèrent que le PFC et le thalamus interagissent pour empêcher la distraction.

En utilisant une nouvelle technique appelée photométrie du chlorure, les chercheurs ont pu observer les changements d’activité dans le TRN et une partie du thalamus appelée noyau géniculé latéral (LGN).

Ils ont constaté que l’activité diminuait dans le TRN visuel et augmentait dans le LGN lorsque les souris devaient se concentrer sur la lumière.

Ces changements ne se produisaient pas lorsque le PFC était désactivé.

Ces découvertes pourraient contribuer à une meilleure compréhension des troubles neurologiques tels que l’autisme, le TDAH et la schizophrénie, qui sont associés à des difficultés de filtrage des distractions. Les résultats de cette étude pourraient également avoir des implications plus larges pour comprendre comment le cerveau décide quelles sensations prendre en compte dans un environnement rempli d’informations.

 

Liens externes
  • Source: https://fr.3b-international.com/scientists-find-clues-about-how-the-brain-filters-out-distractions
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